Des zombies qui envahissent le monde, on connait. Un groupe de survivants
confinés et tentant tout ce qui est humainement possible pour s’en sortir, on
connait. Mais on est toujours aussi excité quand un film catastrophe arrive
sur nos écrans (du moins je le suis). Et Dieu sait que j'attendais Dernier Train Pour Busan avec excitation. Je n’ai pas
d’affection particulière pour les zombies, mais j’en ai particulièrement pour Gong Yoo. Donc, Dernier Train Pour Busan, pas besoin de me convaincre plus que ça,
parce que je suis déjà à bord (juste à côté de Gong Yoo) !
Tout bon film catastrophe doit planter le décor. Quel film commence sur une
explosion ou une tête de zombie en gros plan ? Aucun, nous sommes bien
d’accord. Ce film coréen ne fait pas exception à la règle. On suit donc notre
héro Seok-woo (Gong Yoo) dans les premières scènes du film. Seok-woo, travaille
dans une boîte d’investissements et n’a pas vraiment le temps pour sa fille,
Soo-an (Kim Soo-an).
Séparé de la maman de sa fille, Seok-woo s’avère être un père plus que moyen: il
manque les représentations scolaires de Soo-an, se loupe quand il faut lui
acheter un cadeau d’anniversaire et fait des promesses qu’il ne tient pas.
Super tableau ! La petite fille n’a qu’un souhait pour son
anniversaire: retrouver sa maman qui vit maintenant à Busan. Impossible
pour ce père absent de refuser ça à sa fille. Ils embarquent donc tous les deux
sur le KTX à destination de Busan.
Tout semble parfaitement normal jusqu’à ce qu’une fille, infectée entre
dans le train quelques secondes avant le départ. Elle va sceller le sort des
passagers du train. On ne sait pas très bien ce qui ce passe en dehors de ce
train. On se doute simplement qu’une infection étrange touche Séoul et
transforme les hommes en zombies affamés. Seok-woo et Soo-an, qui tentent de
communiquer malgré le malaise, ne sont au courant de rien. Aucun des autres passagers de ce train ne sait ce qui déroule en dehors des wagons de ce KTX. Ni Young-suk
(Kim Eui-seong) un homme d’âge moyen
qui s’avèrera être le plus infâme des individus, ni Young-gook, le joueur de
base-ball (incarné par Choi Woo-shik)
et sa groupie Jin-hee (Ahn So-hee,
l’ancien membre du groupe Wonder
Girls), ni Sang-hwa (Ma Dong-seok
qu’on a pu voir dans The Flu, un
autre film catastrophe) et sa femme enceinte jusqu’aux yeux, Seong-kyeong jouée
par Jung Yu-mi ne se doutent que ce
voyage en théorie paisible va se transformer en combat pour leur vie.
Mais vous pouvez compter sur la fille infectée, montée à bord, pour se charger de ramener tout ce beau monde à une réalité inquiétante. Cette dernière est maintenant totalement transformée et elle a soif de chair fraîche. Sa première victime est la femme de cabine qui à son tour ne va pas tarder à se tortiller dans tous les sens et à avoir très soif et très faim d’humains en bonne santé.
Mais vous pouvez compter sur la fille infectée, montée à bord, pour se charger de ramener tout ce beau monde à une réalité inquiétante. Cette dernière est maintenant totalement transformée et elle a soif de chair fraîche. Sa première victime est la femme de cabine qui à son tour ne va pas tarder à se tortiller dans tous les sens et à avoir très soif et très faim d’humains en bonne santé.
Le contexte est planté et les cartes distribuées. Les non infectés
doivent survivre jusqu’au prochain arrêt où la police les attendra pour les
secourir. Certes un train a plein de wagons, mais il n’y a pas mille endroits pour se
réfugier. Mais nos héros arrivent tant bien que mal à se barricader et à
contenir la horde de zombies en furie. Arrivés à l'arrêt suivant, ils espèrent
trouver de l'aide et avoir un peu de répit mais mon petit doigt me dit qu’il
ne faut pas trop compter sur les secours. Le film ne va pas durer 45 minutes
histoire de rassurer nos protagonistes.
La ville est déjà aux mains des zombies qui n’ont fait qu’une bouchée des
soldats et des forces de l’ordre. Retour donc dans le KTX pour les passagers qui
parviennent à survivre à cette attaque. Seok-woo est maintenant séparé de sa petite fille,
Sang-hwa de sa femme et Young-gook de son amie. Busan n’a pas encore été infectée
et s’ils veulent espérer sortir vivant de cet enfer, leur seul solution c’est
d’arriver à destination. Pour cela, ils doivent « juste » s’arranger
pour rester en vie! Facile, on fait ça les yeux fermés.
Dernier Train Pour Busan a mixé des ingrédients
déjà maintes fois utilisés pour proposer un autre film « fin du
monde ». Mais contrairement à un film comme World War Z, où Brad (Pitt pour ceux qui n’auraient pas vu le
film) court sur toute la surface Terre pour comprendre le mal qui atteint le
monde et trouver un remède, Dernier Train
Pour Busan ne cherche pas à solutionner le problème. Il se contente de
suivre nos héros dans leur lutte pour la survie. C’est ce train, ses passagers
et le dénouement de leur très très long voyage vers Busan. Dans un cas comme dans
l’autre, les deux histoires ont de bons arguments et fonctionnent, mais je dois
avouer que j’ai beaucoup aimé l’idée du film coréen de ne pas chercher la cause direct
à l’invasion du monde par les zombies. Certes on a une bribe d’explication sur
l’origine de ce mal mais le comprendre et y remédier n’est pas l’objectif
premier du film. Ce n’est pas son objectif du tout en fait. Dernier Train Pour Busan n’a pas la
prétention de trouver un remède pour sauver le pays, il n’y a qu’un mot
d’ordre: Fuyiez, on avisera après !
Le sort des passagers vous touche parce que leur confinement ne laisse
pas beaucoup de solutions. C’est soit affronter les zombies et espérer s’en
sortir soit se laisser bouffer.
Comme tous les films catastrophes, ce opus coréen dépeint l’humain
dans tout ce qu’il a de bon et de mauvais. Il prend l'excuse des zombies pour nous faire poser les questions
essentielles que l’on se poserait certainement tous face à une telle horreur: est-on
capable de se sacrifier pour les autres ? Est-ce de la bêtise de le
faire ? Peut-on compter sur les autres et peuvent-ils compter sur moi
? Est-on capable de fermer les yeux et de tourner la tête ? Autant de
questions qui vont chambouler l’égoïste Seok-woo. Il n’y a pas de folles
situations pour saisir les vraies valeurs de la vie. Il va devoir revoir toutes
les règles qu’il s’était fixées pour aider les autres passagers.
Au final Dernier Train Pour Busan est un film de zombies qui fait peur, qui vous fait sursauter
et pousser de petits cris étouffés, mais qui assurément se laisse savourer pour ce
qu’il est!
Chouette film mais à ne surtout pas regarder seul !!! Par contre certains humains étaient plus à craindre que les zombies dans ce film������
ReplyDeleteA regarder avec quelqu'un quand même ;). Et c'est vrai que toutes les facettes de l'humain sont envisagés (lâcheté, heroîsme, ...: ne pas être égoïste dans une situation de survie est dure. Mais tout le monde a eu l'occasion d'être un héros, certains ont pu y arriver, d'autres pas. Merci pour le choix du film, que je conseille même à ceux qui n'aiment pas les films d'horreur habituellement (comme moi) R.Nadège :)
ReplyDeleteCela ne faisait longtemps que je n'avais pas vu de film d'horreur aussi bien fait et intéressant de surcroît. C'est face à ce genre de situation qu'on peut reconnaître la vrai nature humaine: la peur qui pousse à l’égoïsme et à la lâcheté. Heureusement que la solidarité et l'entraide existent toujours.
ReplyDeleteMagnifique film d'horreur, je le conseil même aux moins friands des films d'horreur. A ne regarder surtout pas seul, l'ambiance est plus excitante quand on n'est pas la seul a crier. C'est dans ces moments, face aux dangers où à la mort qu'on voit le vrais visage de certaines personnes,l’égoïsme, la lâcheté et le chacun pour soit, mais heureusement qu'il y a encore de l’humanité sur cette terre.
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